Atterrissage en douceur après les hauteurs
revigorantes de l’Alpe d’Huez.
Quelques uns des croquis (ici, moins de deux minutes)
réalisés hier soir, tout empreints de fraîcheur.
Souvent, devant un modèle aussi gracieux qui accroche aussi bien
la lumière, je me demande s’il faut me rapprocher au plus près
de la réalité et tenter de rendre hommage aux jeux de courbes et
de lumières, au risque de tomber dans un académisme maladroit,
ou si je devrais m’évader vers un dessin plus expressionniste,
pus personnel aussi, mais au risque cette fois de glisser vers la
caricature. Ces quelques tentatives oscillent donc entre ces deux
abîmes, équilibre fragile comme une mine de de crayon…
.
Oui, mais c’est magnifique!
Merci.
@l@in
Merci mon grand. Rien ne vaut le dessin d’après nature, surtout quand la nature est si joliment dotée.
Merci de partager ces essais et les doutes qui vont avec…
Je trouve touchant de voir que ces questions restent les mêmes malgré le talent et l’expérience…
Le doute (quand il reste raisonnable) est un excellent moteur…
Pour un atterrissage en douceur ! quelles douceurs !
Je trouve ces formes très rassurantes (pour moi!!).
Merci d’exprimer ici tout votre talent et vos doutes !
y a comme un p’tit coté d’Egon Schiele pour la dernière esquisse.
Vous emmenez toujours un modèle en voyage, not’ bon maistre ? 🙂
Hélas non, mais je suis rentré à temps pour découvrir celle-ci.
Le premier est à mon goût assez explicite des doutes que vous exprimez. Mais quand vous dites académisme maladroit, est-ce que vous voulez dire que tout académisme est fatalement figé ou que c’est votre propore « démon » que de plomber vos académies ?
Merci du partage année après année, barre après barre.
Académisme maladroit chez moi, car il faut avoir une grande maîtrise de l’anatomie autant que du dessin pour s’y risquer avec bonheur, donc des heures de pratique (que je n’ai pas) et de « gammes ».
L’académisme, cela peut sans doute s’acquérir avec les années. En cela, il est plus intéressant d’aller sa propre route, mais on peut aussi en passer par l’académisme pour s’en dégager ensuite…
Ce qu’il ressort de vos doutes est tout fait sympathique …
J’avoue un faible pour le premier, parce que … j’le sens bien !
Quant à l’académisme bien ou mal adroit, faut pas s’en soucier : de l’Art ou du Cochon, tout le monde finit par y trouver son plaisir …
L’expression du talent est ici toute manifeste ; quelques traits rendent avec force ta personnalité graphique, bien loin de la caricature. Par contre, je doute fort que l’académisme maladroit te tendrait un piège si tu tentais de rendre, comme tu dis, hommage aux jeux de courbes et de lumière…
Merci, il faudra que je poste d’autres essais de cette séance…
Équilibre aussi fragile qu’une mine de crayon, mais quelle bonne mine tout de même.
L’équilibre se trouve aussi entre le plaisir de dessiner, et celui du spectateur qui en contemple le résultat, ces deux-là étant incontestables. De ces séances de croquis récréatives, à l’expressionnisme doux, j’admire l’épure, la légèreté et l’énergie du trait. Je trouve ces recherches déjà très personnelles et ne pressens pas à travers elles la possibilité (ou le risque) d’un glissement vers la caricature. C’est justement le respect envers le modèle qui t’a permis d’en sublimer les formes. Exquises esquisses, comme dirait Gainsbourg.
Merci mon ami, d’un maître caresseur de trait comme toi, c’est un joli compliment…
Il y a une question qui me turlute-pine devant vos nus, depuis que vous les publiez sur votre blog. Je précise avant tout que je ne connais rien au dessin et que cette question peut paraître totalement stupide ou s’expliquer par cette ignorance.
Les (belles) femmes dans vos albums sont toutes en courbes et… autres courbes. Or je ne retrouve pas cet aspect dans vos croquis de nus, qui sont souvent plus anguleux.
Comment se fesse ? Souci d’exactitude anatomique en évitant de se laisser emporter par l’aspect suggestif que vous privilégiez peut-être dans vos albums, ou autre chose ?
Dans mes albums (notamment la série « Obsédé sexuel »), je me livre à la caricature des canons établis de « la beauté » féminine ou des sex-symboles présentés dans la publicité ou le cinéma, et même à la caricature du fantasme masculin ordinaire, tandis que dans la réalité, je dessine les modèles telles qu’elles sont, ou en tout cas je tente de m’approcher au plus près (si je puis dire) de leur physique.
Toute la difficulté est là dans ce genre d’exercice : jouer au funambule entre la réalité et la grâce, ne pas tendre trop vers l’un ou l’autre au risquer de s’y casser la goule.
Etranges doutes qui m’en suscitent d’inattendus : je n’aurais pas imaginé que « l’hommage au jeu des courbes » et la « caricature » soient deux « abîmes », deux tentations contradictoires… bien au contraire.
On peut bien évidemment rendre hommage aux jeu des courbes et des lumières en glissant vers la caricature (de ces jeux), ce que je voulais dire c’est qu’il m’est parfois difficile de choisir entre l’exagération (de certaines lignes, de certaines proportions) qui tendrait vers la caricature et le dessin BD et la représentation fidèle du modèle qui pose.
Je croyais naïvement que le talent exubérant d’un auteur de votre trempe était le fruit d’un académisme forcené et maîtrisé. Il n’est dont pas obligatoire d’être Ingres ou Michel Ange pour dessiner et caricaturer avec efficacité. Ça me rassure. Félicitations.
Ouaip! C’est pour ça que le dessin de modèle est toujours un grand moment de solitude: réalisme? caricature? réalisme où seulement quelques points sont tout de même caricaturés? Utiliser son style habituel?
Moins de 2 minutes???! Mais … mais ,moi j’ai tout juste le temps de tailler mon crayon…la vie est vraiment injuste.
C’est très beau, cette façon d’effleurer le sujet, très sensuel aussi…
Je taille mes crayons avant…
Ce qui est fort c’est la spontanéité du trait qui donne un coté à la fois fragile et en même temps rassurant.
Ce que vous dites me rassure et me desespere à la fois. Si une pointure comme vous doute, que devrais je dire avec mes gribouilles…
Mais d’un autre coté, le chemin est plus souvent interessant que le conforama… non que le But.
Je reviens d’un festival de bd ( aix). Il y avait le travail préparatoire de planche des dessinateurs. De voir les crayonnés ou de voir dessiner en direct est a chaque fois des rencontres et experiences riches d’enseignant.
Merci de cette génerosité
Perso j’aime beaucoup ce que vous nous faites mirer là, et j’adhère totalement au commentaire de Thierry, votre crainte d’une éventuelle glissade vers la caricature n’est pas fondé car on sens bien que vos recherches sont tout autres, ces « entre deux » là n’abiment en rien les jeux de courbes et de lumière que reflète ce (séduisant) modèle, je pense que vous les révélez tout simplement d’une vision autre qui vous est propre… sans osciller, croyez-moi.
Merci. Je suis parfois tenté de vous rejoindre dans vos réjouissantes pin-uperies…
si c’est une question, pour moi, les femmes restent courbes… Et le dessin d’après nature, reste un exercice pour choper l’essentiel restitué ensuite, ailleurs, sous « d’autres formes »
en même temps, les femmes nues que je connais passent leur temps à courir…
je vais donc passer à la photographie…
je découvre votre blog, c’est une pure merveille; Un vrai talent de douceur, j’aime.
Je ne connais rien à cet Art , suis incapable de dessiner la moindre chose , par contre hypersensible à la beauté que j’y trouve – et j’ai tendance à privilégier les esquisses où je ressens une plus grande liberté que dans une oeuvre achevée , même si très belle – difficile à expliquer . J’aime beaucoup ce que je vois ici 🙂
je trouve que les dessins rapide sur le pouce sont les meilleurs , ils expriment vraiment le talent du peintre
Difficile einh mon gars le modèle vivant, c’est là que tu t’aperçois que tu sais pas dessiner!
Voyez-vous, cher Dave (Dave…), je n’ai jamais prétendu savoir, mais juste apprendre. C’est pourquoi je continue à aller chercher et expérimenter lors de ces ateliers de modèles vivants. C’est toujours plus facile (et plus agréable) que les petites aigreurs de ceux qui n’aiment que critiquer.
Hou! Mais c’est quelle est susceptible la grande Maester!
On voudrait se prendre pour Egon Schiele mais on est que le sous-Gotlib du Lombard, ça fait mal à l’ego einh?
Faut pas non plus vous donner trop d’importance, hein, mon vieux.
Oh! Pauvre fille! Ca se prend pour un maester et ça s’aperçoit à 60 ans que ça ne sait pas tenir un crayon!
Dites, vieille chose, on va faire un truc ; comme j’ai l’impression que vous avez une perte urinaire extatique dès que je vous réponds, on va épargner des frais de lessive à votre pauvre maman. Je ne vais plus vous répondre, je ne vais plus publier vos crachotis, je ne vais même plus les lire. Je sais que vous allez pleurer un peu, mais vous pisserez moins, comme on dit.
Merci pour la leçon ! Passer de la caricature au dessin d’humour, puis à l’aquarelle, puis au dessin de modèle vivant, il faut le faire …
C’est quoi votre secret ?
J’aime dessiner. Je ne m’en lasse pas.