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21 février 2013 par Maëster
Publié dans Actu qui tue | Tagué Délocalisation, Grévistes, Logique économique, Mondialisation, Ouvriers, Patrons, PSA, PSA Aulnay, Renault, Usine | 43 commentaires
Le Baudelaire est frais. Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère, (1) "toutes les oeuvres présentes sur ce site appartiennent exclusivement à l'auteur (sauf mention contraire) aux termes des articles L 111-1 et L112-1 du code de Propriété Intellectuelle. Toute reproduction, diffusion publique, usage commercial sont par conséquent interdits sans autorisation du titulaire des droits."
Donc, merci de ne pas balancer mes dessins et mes images aux quatre coins de l'internet ou d'ailleurs...
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(1) C'est valable aussi pour l'hypocrite lectrice, ma (moins) semblable, ma soeur... et plus si affinités, et pour les quelques ignares égarés ici, la phrase est empruntée à M. Charles Baudelaire, dans ses bien jolies "Fleurs du Mal"
Pour voir ma tronche en vidéo le site d'un aficionado : cliquez là.
(pas de commentaire sur ma coupe de cheveux...)
Le Chef a culotté ses casseroles dans les cuisines de Fluide Glacial avant d'avoir une poêle dans la main chez Glénat. Inventeur de la célèbre recette de la "soeur Marie-Thérèse des Batignolles" au vin rouge, il est considéré comme un Maître-que ("Oh, Maître, que c'est beau !" "Oh, Maître, que vous êtes drôle..." - Ne pas omettre l'Oh Maître hommage au maître). C'est une crème (qui peut mal tourner), un peu soupe-au-lait et esthète de l'art.
WPThemes.
Très lucide, comme d’hab’…
Camarade, puis-je utiliser ton dessin pour l’afficher dans mon entreprise (sous-traitant de PSA). Merci !
Camarade, oui. Les sous-traitants sont souvent mal-traités…
Ben , oui, c’est pour not’ bien! de quoi se plaint-on?
Dans le commerce, soit on est le moins cher, soit on est le meilleur. Entre les deux, on est mort (commercialement) à plus ou moins court terme.
Il peut y avoir plusieurs meilleurs: le plus fiable, le plus rapide, le plus silencieux, le plus luxueux, le plus confortable, le plus gros, le plus petit, le plus écologique, le plus joli, le plus coloré, etc.
Par contre, il n’y a qu’un seul moins cher.
Comme dit un copain « quand on ne sait rien faire d’intelligent, on fait du bas prix ». Ca marche toujours, mais si on n’a rien de plus intelligent à proposer, ça ne marche pas longtemps.
Les Allemands exportent. L’euro monte, et ils continuent d’exporter, en particulier des voitures, qu’ils vendent pourtant cher.
Renault a essayé de vendre du haut de gamme, mais n’y est pas arrivé. Alors ils ont fait du bas prix avec Dacia, et cela marche très bien. Tant qu’ils sont les moins chers.
En effet, le consommateur de « bas prix » se moque de la marque, alors que le consommateur de « meilleur » y est beaucoup plus fidèle.
Si demain un fabricant asiatique arrive avec une offre moins chère, Dacia est en faillite après-demain, alors que le client de Mercedes/Apple/Chanel/Dim etc…. restera un client de la même marque.
Même si c’est plus cher. Et même s’il est parfois un peu déçu. Il faudra le décevoir vraiment fort pour qu’il boude la marque. Et alors, il sera temps de faire du bas prix pour survivre quelque temps… puis de disparaître si on ne peut pas remonter la pente.
C’est pareil pour tous les produits: voitures, vêtements, ordinateurs, téléphones, bière, BD… etc.
En plus, on a régulièrement un produit à bas prix qui fait tellement parler de lui en négatif, que les consommateurs de bas prix ont envie de tester des produits plus haut de gamme.
Chaque scandale de jouet chinois toxique, chaque affaire de lasagne chevaline, renforce la valeur des marques plus qualitatives, fabriquées plus localement.
Spanghero avec sa viande de boeuf chevaline a fait une publicité que les petits producteurs de produits bio n’auraient jamais pu espérer obtenir par eux-mêmes !
On pourrait peut-être imaginer une logique du commerce basée sur autre chose que le libéralisme. Une logique qui privilégierait d’autres notions que le profit matériel.
Imaginer des échanges basés sur l’intérêt de tous ; je ne vais pas forcément acheter « le meilleur » ou « le moins cher », mais simplement le plus adapté, le plus proche, le plus « sympathique » (c’est à dire chez le commerçant qui me conseille le plus, le plus aimable et le plus accueillant, etc).
Bref, cessez de nous plier à une logique que l’on nous présente comme inéluctable, mais qui ne nous convient pas.
@Boyer: si j’ai acheté une logan, ce n’est seulement parce que c’était moins cher, c’est aussi (et presque surtout) parce que cette voiture est l’une des rare aujourd’hui sur laquelle on peut faire soi-même le dépannage de la plupart des (petites) pannes. Changer l’ampoule du phare d’une scenic nécessite de passer chez le garagiste, par exemple. Et je ne parle même pas de l’électronique… Là aussi, stratégie voulue par le fabriquant: je suis « captif » de son marché.
@Maester: je suis bien d’accord avec vous. Le problème c’est que j’ai peur que nous soyons entrés dans un cercle vicieux: les seuls qui ont encore les moyens de changer la situation, de ne pas perpétuer l’ultralibéralisme, sont ceux qui profitent le plus du libéralisme. Le libéralisme renforce les forts et appauvrit les faibles. Et les forts n’ont aucun intérêt, autre que moral, à secourir les faibles.
Je crois que les seuls qui peuvent changer la situation ne sont pas ceux qui en profitent, mais justement ceux qui la subissent. Mais tout est fait pour qu’ils n’en aient pas conscience et qu’ils délèguent leur pouvoir aux autres…
je redoute que ces gens n’ai malheureusement ni la force ni le pouvoir de changer cette situation. Moi je ne l’ai plus en tout cas.
Il suffit parfois de bien peu de choses pour que tout bascule, et (re)devienne possible…
Oui, mais cela revalorise le métier de garagiste ; songez aux hautes études d’ingénieur électronicien qu’ils doivent poursuivre aujourd’hui…
je sais que vous êtes ironiques mais je ne peux m’empecher de répondre: Leur diplome leur sert surtout à brancher une sonde sur un machin électronique et à dire « camarcheplus, fauttoutchanger ». Donc gaspillage et vente.
Tiens à propos, pour ceux qui sont dans l’auto-dépannage, je conseille cette formule:
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89change_standard
Un ami me l’avait fait découvrir quand son démarreur a laché: on a payé que la différence entre la pièce neuve et la valeur de la pièce usée. En espérant que les trolls de la législation ne se décident pas à l’interdire.
Dure réalité
A nous de la ré-inventer.
Les autos fabriquées en France sont vendues à l’étranger, (pour 80% des cas). J’avoue que quelque chose m’échappe….
Des gaz ?…
En France, il n’y a guère (économique) qu’en région PACA qu’on puisse écouler le stock d’invendues de chez PSA ou RENAULT…à condition de les vendre…peu chères !
Je suggère à ces dignes entreprises ,qui ont sûrement prévu l’impact du « papy boum » sur les affaires, de se recycler dare dare dans la vente de corbillards. Qui décolleront, vu les annonces funèbres ciblant les personnes de cette période dans les télés , c’est prometteur. Ah, partir dans un fourgon mortuaire siglé « Made in France »…quel belle fin de vie! Quel beau marché captif !
A force de faire des concessions, cela devient des concessions à perpétuité.
Très chouette dessin,le cynisme de ces patrons est infini,hélas!!!!
La lettre de « My-Taylor-is-riched » de Titan est assez symptomatique. Et curieusement sincère, pour le coup.
Tout est dit, en peu de mots en plus… Qui a dit que c’était compliqué le libéralisme?
Pas mal ce dessin :p
C’est tellement simple l’économie, la mondialisation. Alors pourquoi continuer à acheter « français » à crédit? Serait-ce une forme d’auto-flagellation? Une pénitence dans l’absurdité? Merci pour cette actu qui tue.
super tes actus !!!
C’est la logique en effet, mais y’a un truc qui cloche là-dedans, mais où ?
C’est exactement ce que je disais quand je bossais en tant qu’acheteur dans l’industrie : si on délocalise, au bout du compte on créée des chômeurs trop pauvres pour acheter les produits fabriqués même moins cher ailleurs.
D’autant que le prix de vente ne baisse pas autant que le coût de la main d’oeuvre.
Mes dirigeants pensent toujours vendre à ceux qui en auraient encore les moyens. Sauf que tous les autres capitaines d’industrie pensent pareil.
Comment peut-on être aussi stupides ?
Pensée à court terme ; amasser le plus de bénéfices possibles le plus vite possible. Pour quoi faire ? Pour se rassurer. Pour montrer qu’on a « la plus grosse » (fortune).
Sans compter que le miracle économique chinois et des autres pays dits émergents est essentiellement fondé sur la consommation occidentale puisque leurs marchés intérieurs sont beaucoup plus faibles. Si l’Europe et les USA coulent la Chine et les autres suivront… Il n’y aura personne pour éponger la misère.
exactement.
Et quand toutes les richesses auront été pompées par quelques uns comment va être la suite ?
Bien sûr les richesses ne seront jamais drainées à 100% : nos élites vont organiser la pauvreté de façon à ce qu’on travaille toujours de moins en moins cher, on aura alors une sorte de jachère économique, une roue de la pauvreté (ça commence déjà aux US où des chinois réimplantent des usines…)
Et si ce n’était que la voiture 😦 A force de vouloir tout moins cher en tant que consommateur on n’aura bientot plus de brouzoufs pour consommer faute d’emplois. Faudrait arrêter de chinoiser une bonne fois pour toute
Logique implacable ! Tiens la clef a molette a remplace la faucille, tres drole 🙂
C’est bizarre je vois de plus en plus de Peugeots ici … je suis en Chine.
Ouvriers tres peu payes, horaires de folie et interdiction des syndicats, un vrai paradis capitaliste.
Et pourtant Carlos Ghosn à fait un effort sur son salaire. Ahahah
Tant qu’il y aura des gogos pour acheter 3 merdes en plastoks » made in china » au rabais ou 3 bouts de chiffons soldés à 50%…bah il y aura des mecs qui bosseront comme des chiens à l’autre bout de la planète pour fabriquer tout ça en touchant des salaires de misères. Si on veut changer les choses, faut déjà commencer par boycotter le low cost, hard dicount. Mais avec ces temps de crise, les gens sont-ils vraiment prêts à le faire ?hmm pas sur.
Certaines personnes n’ont pas les « moyens » de boycotter le low cost ni le hard discount. Parce qu’il faut repenser toute la démarche consumériste.
Ainsi, il est étonnant de voir que l’agriculture bio ne dispose pas des mêmes aides que l’agriculture industrielle. La tendance des directives de Bruxelles irait même dans le sens inverse, les études actuelles portant sur l’éventualité (et la faisabilité) de faire payer au consommateur plus cher pour ces produits. Il s’agit (encore et toujours) de privilégier le profit de certains lobbys au détriment de l’intérêt public. Proposer comme un « luxe » (donc réservé à certaines catégories de clients) ce qui devrait être la norme (notamment par rapport aux coûts de santé).
Le problème n’est pas tant les « gogos prêts à acheter trois merdes en plastoc », mais plutôt les cyniques prêts à fabriquer (mal) des merdes en plastoc pour les refourguer au plus grand nombre.
J’ai entendu dire chez Mermet (émission les vieux entendue hier), que le patron de PSA investissait dans l’or gris (les maisons de retraites sont plus rentable que la construction de voiture)..
L’actu passée par le prisme de l’humour passe beaucoup mieux. 🙂
Bientôt des déambulateurs Peugeot ?
Le mieux ;
faire soi même ses vêtements
planter ses légumes
réparer sa voiture à l’infini
récupérer de vieux meubles et les retaper
et boycotter totalement ces enflures !
C’est sans doute un peu extrême. Il y a des solutions intermédiaires…
Faire soi-même ses vêtements ça coûte plus cher que de les acheter tous faits la plupart du temps. Exemple : mes chaussettes en laine fait main me coûtent, selon le fil employé entre 6 et 15 euros la paire (plus 10 heures de travail dessus), combien pour une paire de chaussettes sur le marché ? Personnellement j’aime tricoter des chaussettes et c’est un plaisir infini de les porter et elles sont sacrément résistantes, mais encore faut-il pouvoir y consacrer ce prix.
Trouver une pelote de fil à tricoter aujourd’hui à 1€ c’est mission impossible, et il en faut généralement entre 12 à 15 (voire plus) pour un pull d’adulte. On trouve des pulls en acrylique aussi tous faits à moins 10€ sur les marchés, je continue ?
Planter ses légumes, oui… en ville ? Dans un monde où il y a plus de sept milliards d’habitants et où l’habitat urbain est la norme et la seule façon de préserver l’environnement naturel dont on a besoin pour subsister ?
Votre paire de chaussettes à 15€ vous fera certainement l’usage de quatre ou cinq (ou plus) paires de chaussettes trouvées à 5€ sur le marché (on ne raccommode plus ses chaussettes). Idem pour les pulls (personnellement, j’ai beaucoup de mal avec l’acrylique). Mais effectivement, le temps, notamment, ne permet pas à tout le monde de se tricoter ses vêtements.
Quant aux légumes, on commence à voir fleurir (hihi) des potagers sur les toits urbains de certains immeubles. La végétalisation des toits, outre qu’elle joue sur l’isolation, peut permettre ce genre d’expérience communautaire (chacun peut venir cultiver une parcelle sans en être propriétaire, et partager le résultat). Voir ici.
Bref, les solutions existent, pour peu qu’on les cherche et qu’on ne parte pas d’emblée en se disant « c’est pas possible, c’est trop compliqué, ça va pas durer… »
Bon , un peu d’optimisme: le patron de l’entreprise de mon mari vient de se faire licencier pour avoir voulut acheter du terrain en Thaïlande pour délocaliser une partie de la production . Comme quoi , certains actionnaires ont + à coeur une production » made in Swiss » . Peut- être que leurs motivations ne sont pas aussi dénuées d’intérêts financiers qu’on voudrait le croire, mais , quand même, c’est une volonté de préserver un savoir faire et donc une main d’oeuvre, en plus d’une image de marque!
Certains PDG français devraient bien faire preuve de la même volonté!